Aérogommage & BTP : le levier du réemploi des matériaux de construction

Dernière mise à jour : juin 2025

Le bâtiment génère près de 46 millions de tonnes de déchets par an en France (source : ADEME). Depuis la loi AGEC et la nouvelle filière REP PMCB, maîtriser ces flux et atteindre les objectifs de réemploi fixés pour 2025‑2030 est devenu une priorité pour les maîtres d’ouvrage, architectes et entreprises. Or, l’aérogommage apporte une solution technique incontournable pour remettre à neuf, sur place, de nombreux composants de chantier.

1. Un cadre réglementaire exigeant

• Loi AGEC : impose une trajectoire de réemploi et de recyclage croissante pour les matériaux de construction.

• RE2020 et Label Bâtiment bas‑carbone : incitent à réduire l’empreinte carbone des ouvrages, notamment via le réemploi.

• REP PMCB (Responsabilité Élargie du Producteur, 2023) : fait peser de nouvelles obligations de traçabilité et de valorisation sur l’ensemble de la chaîne.

• Guides « Réemploi » édités par la FFB et la CAPEB : bonnes pratiques pour artisans et PME.

2. Les freins au réemploi… que l’aérogommage lève

| Frein constaté | Solution par l’aérogommage | | — | — | | Peintures au plomb, vernis, lasures anciennes | Décapage basse pression à l’abrasif végétal ou minéral | | Traces de rouille sur profilés métalliques | Nettoyage sans altération des épaisseurs réglementaires | | Salissures, graffitis sur briques et pierres | Aérogommage doux à base de bicarbonate ou verre recyclé | | Résidus de colle, mortier, crépi | Traitement ciblé, sans démolition |

3. Applications concrètes sur chantier

• Boiseries & charpentes : décapage des poutres pour une seconde vie apparente dans les projets de rénovation patrimoniale.

• Ferronneries & IPN : élimination des revêtements dégradés avant remise en peinture anticorrosion.

• Briques de déconstruction : nettoyage ciblé pour réemploi esthétique en façade.

• Pierre naturelle : retrait des croûtes noires ou tags pour intégration en réemploi.

Cas réel : sur un chantier de réhabilitation tertiaire à Lyon (2024), l’aérogommage de 2 000 m² de briques a permis de conserver 95 % des éléments d’origine, réduisant les volumes de déchets inertes de 140 tonnes (chiffres maîtrise d’œuvre).

4. Bénéfices sur la triple performance

1. Environnement : moins d’extraction, moins de transport de matériaux neufs, et valorisation d’abrasifs recyclés (verre, grenat, coques de noix).

2. Économie : jusqu’à ‑50 % sur le coût matériaux + décharge par rapport au remplacement, selon la CAPEB

3. Social & patrimoine : maintien de l’identité architecturale, création d’emplois locaux qualifiés (opérateurs aérogommage formés).

5. Accompagnement et financements

• Aides ADEME (appels à projets Économie circulaire BTP)

• Dispositifs régionaux (IDF, Occitanie, AURA…) pour l’achat d’équipement à faible impact

• Formations qualifiantes via les centres de formation en aérogommage existant (Qualiopi ou RNCP)

• Guides techniques accessibles sur les sites :
  • ADEME – Bâtiments & Économie circulaire
  • FFB – Réemploi des matériaux
  • CAPEB – Économie circulaire

Conclusion:

En associant exigences réglementaires et innovations de terrain, l’aérogommage devient un maillon stratégique pour atteindre — voire dépasser — les objectifs de réemploi dans le BTP. Maîtres d’ouvrage, entreprises générales et artisans disposent ainsi d’un outil sûr, précis et bas‑carbone pour prolonger la vie des matériaux, maîtriser les coûts et bâtir l’avenir sur les fondations du cercle vertueux.

Réemployer plutôt que démolir : avec l’aérogommage, le BTP passe du linéaire… au circulaire !